Carnet de route
PROJET MONT BLANC - (6/7)
Le 20/06/2024 par Aurelien Huot
Mardi réveil 2h30. Depuis les fenêtres du refuge nous voyons les cordées qui partent à l’assaut du Mont-Blanc et qui sont dans la montée pour atteindre l’épaule du Mont-Blanc du Tacul, premier point de passage sur l’itinéraire des 3 Monts. Pour notre part, ce sera un départ à 4h tapante (+/- 5min…on a fait de gros efforts). Nous partons donc à la frontale. Après 30min d’approche nous attaquons la montée de cette belle face bien tracée avec derrière nous les premières lueurs du jour qui découpent les crêtes et les sommets. Autant en 2017 nous devions faire un itinéraire plutôt en « S » avec passages de rimaye et de glace, autant pour cette fois la trace est plutôt « tout droit dans le pentu » avec un petit raidillon au départ, des crevasses bien bouchées (mais toujours impressionnantes) et un petit pont de neige pour passer la rimaye avant d’arriver sur l’épaule. De là on attaque la pente douce, mais très ventée, qui nous mène à la dernière partie de l’ascension composée de blocs rocheux. Un petit couloir de neige dure nous permet d’atteindre le sommet sans encombre au bout de 3h20 et c’est avec grand plaisir que nous pouvons admirer le paysage du haut de nos 4248m d’altitude. Mais ça souffle fort, et au bout de 2 minutes, nous sommes tous gelés. Après quelques photos et l’enfilade de couches supplémentaires nous attaquons la descente. Elle se fait par l’itinéraire de montée et se fait sans encombre. Du fait de notre départ au petit matin nous avons évité la foule et c’est top, mais une courte pause au pied de la descente nous fait réaliser que ça chauffe déjà beaucoup. Il est temps pour nous de repartir en direction de l’Italie et donc de refaire la traversée effectuée la veille dans le sens inverse. Mais avec notre 4000 dans les jambes et la chaleur étouffante c’est tout de suite moins agréable… La traversée nous parait 10 fois plus longue que la veille ! L’hypothèse de rester une nuit de plus à Torino pour profiter d’une autre course le lendemain est envisagée. Mais la fatigue, la météo annonçant du vent fort également côté italien et l’envie de calme nous fera finalement redescendre dans la vallée et passer la nuit dans un camping (très sympathique).
